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Nicolas Lacroix dans « Trop gentil (à Paris et en tournée jusqu’au 31 mai 2024)

le  27/12/2023   au sein de la Nouvelle Eve, 25 rue Fontaine 75009 Paris (les mercredis 10, 17, 24 et 31/01 + les 7, 14, 21 et 28/02 à 19h) le 28/12 au théâtre Le Point Virgule puis à partir du 18/01 en province

Mise en scène de Thierry Colard avec Nicolas Lacroix écrit par Nicolas Lacroix




Avec sa bonne bouille de 1er de la classe, sa tête d’enfant de chœur et son sourire béat limite niais, on lui donnerait bel et bien le « bon Dieu » sans confession. Sauf que Nicolas Lacroix, sous ses airs un peu « con », ne peut pas s’empêcher de taper là où ça peut faire « mal » – parfois même sous la ceinture -. C’est que ce garçon n’a pas (trop) sa langue dans sa poche lorsque, par-dessus tout, il aime appuyer fort où ça ne va pas, où ça coince, où ça déraille.
Ce jeune belge au léger accent, influenceur à ses heures perdues (quelques placements « produits » ici et là) grâce aux réseaux sociaux comme tant d’autres avant lui (merci au passage à Tik Tok et Instagram !), commence à se faire une place chez un public plutôt ado voire à peine adulte, une génération devenue son cœur de cible qui réagit à ses moindres inquiétudes et angoisses du moment comme à celles du lendemain (« qui dé-chante » à coups d’extraits musicaux tous styles confondus), ainsi qu’à ses allusions parfois grivoises, parfois triviales, parfois blasphématoires mais jamais très méchantes. D’ailleurs, comment l’être quand on ne sait pas dire non à autrui !
De peur de décevoir, ce trublion sautillant, aussi énergique qu’exalté, accumule les tours de danses (les bras toujours levés au ciel) et de chants (avec Dave en ligne de mire), avec un certain sens de la dérision qui touche. Pendant 1h15, il jubile sans complexe, sa dictée française revue et corrigée version 2023 (notre langue a du mouron à se faire !), son assistante virtuelle qui le replace, sa foi religieuse revisitée façon moderne, sa sexualité comme étendard et son coming-out en bandoulière. L’ensemble est certes un tant soit peu redondant, dissolu, limite inégal (sa morale finale est plus récitée que réfléchie) mais comment lui en vouloir pour son tout premier one-man-show plus proche d’un stand-up ?
Retenez son nom, il pourrait bien devenir le « trop gentil » qui n’en pense pas moins !

C.LB



 
 
 
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