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Sacré Pan (jusqu'au 14 avril)

le  20/03/2024   au théâtre des Variétés (mercredi, jeudi et vendredi à 20h, samedi à 17h et 20h)

Mise en scène de Gwen Aduh avec Renaud Castel, Aurélie de Cazanove, Nikko Dogz, Alain Dumas, Benoît Facerias, Djahïz Gil ou Simon Froget-Legendre, Blaise Le Boulanger, Jean-Marie Lecoq, Xavier Martin et Romane Tsacanias écrit par Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields




Cette année, « le rendez-vous des troubadours de l’évangile » ou, si vous préférez, la chorale du Père Benoit a décidé de monter Peter pan en comédie musicale. Mais ça n’est pas gagné : entre sœur Bernadette, fraichement sortie de son couvent, les époux Ste Barthe, BCBG cathos de province, et autres simplet ou cabot de scène, le spectacle risque de ressembler à une catastrophe, tant la troupe s’apparente à un ramassis de caricatures. Et ça ne tarde pas d’arriver, l’orgue lui-même ne fonctionne pas, et lorsque le musicien manipule ses équipements, une gerbe de flammes jaillit et il en sera ainsi pendant tout le spectacle.
Adapté d’une pièce anglaise, « Sacré Pan » se veut une comédie déjantée. Nul doute, elle l’est, certains gags sont à hurler de rire, ainsi l’effondrement du lit superposé, et la tentative de passage de Nana la nounou chienne dans l’accès ménagée pour elle dans la porte d’entrée. De temps en temps, le grivois s’ajoute au comique de situation et c’est parfois réussi. Mais en général, ce qui génère l’effet comique, ce sont des personnages ordinaires confrontés à des situations qui les dépassent. Or, dans « Sacré Pan », les personnages déjà caricaturaux sont en proie à des situations délirantes, dont l’accumulation finit par lasser le spectateur.
Cascades, explosions, chutes, quiproquos, on est comme repus du trop plein d’un comique bâti au forceps. On est d’autant plus gêné de ce ressenti que l’engagement physique des comédiens est total et que le décor (ou plutôt les décors) sont ambitieux. Mais force est de reconnaitre qu’au fur et à mesure du spectacle, le rire diminue d’intensité et se raréfie. Alors on se prend à rêver d’une troupe des Monthy Pyhon à la française qui reprendrait exactement le même spectacle et là, se serait une toute autre histoire….

Eric Dotter



 
 
 
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