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Moi, soldat inconnu (jusqu'au 21 octobre)

le  07/09/2018   au théâtre Montmartre Galabru, 4 rue de l’armée d’Orient 75018 Paris (du mercredi au samedi à 19h30 et dimanche à 19h)

Mise en scène de Philippe Ogouz avec Gregory Duvall, Jean-Claude Robbe et Amala Landré écrit par Gregory Duvall




Certes, il ne reste plus aucun « poilu » en vie, comme l’on avait coutume de surnommer les soldats de la 1ère guerre mondiale mais la mémoire du premier conflit mondial reste vive. En atteste ainsi l’existence d’une mission du centenaire 14/18 qui labellise les manifestations évoquant cette grande et longue guerre de 14/18.
« Moi, soldat inconnu » arbore ce label « Centenaire ». Il faut dire qu’avec ce spectacle présenté au théâtre Montmartre Galabru, on est au cœur de l’action du conflit : le rideau s’ouvre ainsi sur le décor d’une tranchée. Nous sommes avec deux soldats, l’un jeune, l’aitre nettement moins, seuls survivants d’une section de 20 hommes, plus que décimée par les attaques allemandes. Au loin, des explosions, et un diorama qui évoque les tranchées ennemies. On y est vraiment, à tel point que l’on sursaute parfois au bruit des détonations !
Dans un dispositif plus que classique, le texte, écrit et joué par Grégory Duvall (le soldat inconnu) alterne les récits des deux soldats et les petits tracas narrés par Marie, la fiancée du soldat, restée à l’arrière. Le style du texte est assez banal, et le jeu du jeune auteur-comédien manque singulièrement de conviction. On est plus convaincu par celui rodé et crédible de Jean-Claude Robbe, qui interprète son compagnon d’infortune dans cette tranchée. Amala Landré, qui interprète Marie est, quant à elle, dotée d’une jolie voix, flattée par une légère réverbération, et offre au spectateur sa fraicheur et sa jeunesse.
Ce que l’on regrettera par-dessus tout, c’est le fait que le récit ne progresse guère et que la tension dramatique ne soit provoquée que par les bruits de fusillades, et de canonnades. Le féru d’histoire appréciera sûrement cette reconstitution fidèle d’une scène de tranchée à laquelle aucun détail ne manque. L’amateur de vrai théâtre, de jeu puissant, d’écriture ciselée et de mise en scène originale en sortira quant à lui quelque peu frustré.

E.D



 
 
 
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