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Les Sourds-Doués dans Sur un malentendu (jusqu’au 29 octobre)

le  24/09/2018   au théâtre Trévise, 14 rue de Trévise 75009 Paris (tous les lundis à 19h30)

Mise en scène de Pierre Cachia avec Adrien Besse, Pierre Pichaud, Nicolas Josa et François Pascal écrit par Les Sourds-Doués




4 artistes-musiciens, composés d’un « prof » appliqué et de ses 3 « élèves » aussi facétieux que dissipés, font leur entrée sur les planches du Trévise. 4 « cuivres » - clarinette, trompette, cor et clarinette basse - en (dés)ordre militaire qui jouent des œuvres plus ou moins célèbres, aussi bien du classique (Ravel ; Dvorak ; Moussorgski ; Offenbach...) que du jazz (Ray Charles) ou du music-hall (Gershwin), autant du folklore d’Europe de l’Est (thème hongrois ; Gitanerias ; Chicken tzigane..) que de la BO contemporaine (Amélie Poulain d’Yves Tiersen ; Mon oncle de Barcellini ; un medley des films d’animation de chez Disney), tour à tour du gospel (Burden down), de la chanson d’antan (La complainte de la Butte) et même du tango (Astor Piazzolla).
Ils ne portent vraiment pas bien leur nom, ses Sourds-Doués, à la fois bien entendant et sachant parfaitement interprétés ces partitions en version cuivrée ! C’est justement sur un « malentendu » que doit se dérouler leur spectacle musical humoristique, un concert autour d’une ligne directrice à peu près (mal) définie. En effet, point de réel fil conducteur ou de véritable suivi narratif ici, à part une suite de saynètes aussi délirantes qu’inégales où chacun (le doux-rêveur, l’expert en impro, le pitre espiègle) semble vouloir tirer la couverture à lui, entre gamineries clownesques, enfantillages d’un autre âge et attitudes juvéniles, le tout entrecoupé de morceaux exécutés convenablement et sans un seul mot prononcé – ou presque -. Si le début démarre plutôt bien et de façon crescendo, il est bien dommage que celui-ci s’essouffle et se dégonfle passée la 1ère moitié de la représentation, pas loin du remplissage scénique.
La faute sans (aucun) doute à un style de programmes certes souvent atypiques mais déjà bien galvaudés – et cela depuis longtemps -, difficilement remis en question par bon nombre de prestations débridées voire déjantées mais néanmoins similaires et concurrentes, plus ou moins chanceuses à ce petit jeu du quatuor – ou du duo – de folie parti en goguette et/ou en vrille, parfois à la limite de la roue libre ! Si certains, qu’ils soient masculins ou féminins, s’en sortent bien (Les Coquettes ; Do ré mi fashion ; Mozart group ; Duel), il n’est pas si sûr ni évident que ce type de démonstration convenue, faussement gauche et maladroite, reste longtemps à l’affiche, même avec un peu d’interactivité attendu et de magie bon-enfant à la clé...

C.LB



 
 
 
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