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La danseuse du crépuscule (jusqu’au 5 mai)

le  30/03/2019   au théâtre du Funambule, 53 rue des Saules 75018 Paris (du mercredi au samedi à 19h30 ou 21h – alternance d’une semaine sur l’autre – et dimanche à 16h)

Mise en scène de Isabelle Jeanbrau avec Catherine Artigala, Martine Fontaine, Céline Lo Presti, Clément Olivieri et Grégory Vouland écrit par Claude Ferri-Pisani




Lorsque l'on entre dans la salle du théâtre du Funambule, elle est déjà là qui nous tourne le dos, assise, silhouette voûtée, couleur vieux rose, apparemment désuète, avec son petit chapeau cloche. D'abord muette, elle s'anime soudain lorsqu'arrive un étrange scout venu pour cirer des chaussures dans le cadre d'un concours tout aussi étrange. Mais son discours est incohérent, logorrhée presque surréaliste.
Surgit alors excédée, Lola, bouillante espagnole mariée à un capitaine anglais au long cours. Lola, dont l'énervement chronique (appuyé par de nombreux soupirs d'exaspération) vient de sa coexistence avec sa belle mère, la petite vieille voûtée et de son mal du pays, elle qui vit désormais en Angleterre. Vous avez du mal à suivre ? Nous également, tant le récit est tortueux.
Pour ne pas embrouiller plus le lecteur de cette chronique et peut être futur spectateur, on hésite donc à mentionner que Lola l'espagnole attend Pakita (mais qui est Pakita ?) et finira par retrouver un capitaine (le sien ?) et par danser un flamenco sans céder à l'insistance de son beau frère de 20 ans son cadet. Disons pour tenter d'en révéler un peu plus, que "la danseuse du crépuscule" narre l'histoire d'une attente déçue et d'un ennui profond dans un endroit où il ne se passe pas grand chose.
Hélas l'ennui est communicatif et le récit ne passionne guère malgré les efforts des deux comédiennes principales. Mais comme pour contredire une règle non-écrite qui voudrait que les 5 premières minutes d'un spectacle seraient suffisantes pour jauger de sa qualité, c'est dans le dernier quart d'heure que le spectacle révèle son potentiel non-exploité et que l'attention du spectateur se réveille enfin. C'est hélas bien tard...

E.D



 
 
 
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