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Jo (jusqu’au 10 novembre)

le  10/10/2019   au théâtre du Gymnase-Marie Bell, 38 boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris (du mardi au samedi à 21h et matinée samedi à 16h)

Mise en scène de Benjamin Guillard avec Didier Bourdon, Audrey Fleurot, Dominique Pinon, Jérôme Anger, Guillaume Briat, Didier Brice, Clothilde Daniault, Grégory Quidel, Bernadette Le Saché et Jennie-Anne Walker écrit par Alec Coppel (adaptation Claude Magnier)




Le propre des comédies dites de boulevard est de pouvoir faire rire, souvent à gorges déployées, parfois à contrecœur, voire même pas du tout. Cette pièce en est un exemple type qui met en œuvre tous les rouages nécessaires, possibles et pourquoi pas inimaginables, pour déclencher l’hilarité chez les spectateurs - venus pour ça d’ailleurs ! -, s’esclaffant copieusement à corps et à cris devant certaines situations plus absurdes et excentriques les unes que les autres, le tout à grands renforts de mimiques plus ou moins grotesques, de grimaces soulignées et autres gestuels particulièrement appuyés qui s’y prêtent en pareil cas.
Jo, adapté du film du même nom avec notamment Louis de Funès dans le rôle principal, ne déroge donc pas à cette sacro-sainte règle de tout mettre en œuvre pour provoquer les décrochages de mâchoires et les crampes d’estomac, même si cela peut paraître exagéré à la limite du ridicule. Mais que voulez-vous, quand on a sur scène, devant soit, Didier Bourdon qui joue le mari outré ayant provoqué par inadvertance la mort d’un maître chanteur venu lui réclamer son du et qui, en quête du meurtre parfait, va tout entreprendre pour faire disparaître le corps sans que personne ne le sache ; Audrey Fleurot qui interprète son épouse excentrique, plus fofolle et « ridicule » que jamais, jusqu’à déraper et partir en vrille sans véritables raisons ; et Dominique Pinon sous les traits d’un inspecteur de police qui se prend pour une espèce de Columbo sans avoir la moindre étoffe, on est en droit de s’interroger !
Ici, sachez-le, nous avons à faire à du franchouillard bien gros et bien lourd, à du comique de répétitions avec les jeux de mots pesants bien de circonstance, sans oublier à des faits complètement incroyables et abracadabrants pour ne pas dire des raccourcis narratifs qui posent les questions d’usage du pourquoi et du comment. Néanmoins, le public est, sans (aucun) doute possible, venu voir ce genre de spectacle pour en avoir pour son argent et s’amuser copieusement devant les « guignolades », pardon, les pitreries de tous ces personnages qui semblent beaucoup s’amuser au dépend de certains d’entre nous...

C.LB



 
 
 
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