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Majorana 370 (jusqu’au 5 avril)

le  29/01/2020   au théâtre de La Reine Blanche, 2 bis passage Ruelle 75018 Paris (du mercredi au samedi à 20h45 et dimanche à 16h, plus les 18/02 et 31/03 à 20h45 et les 30/01, 27/02 et 13/03 à 14h30)

Mise en scène de Xavier Gallais avec Manon Clavel, Sylvain Debry, Mégane Ferrat, Benjamin Gazzeri Guillet, Jean-Baptiste Le Vaillant, Marie-Christine Letort, Alexandre Manbon et Simon Rembado écrit par Florient Azoulay et Elisabeth Bouchaud




En mars 1938, disparaissait mystérieusement Ettore Majorana, physicien désormais reconnu pour avoir découvert la notion de « quasi-particules ». Le 8 mars 2014, le vol MH 370 disparaissait définitivement des radars et avec lui ses 12 membres d’équipage et ses 239 passagers, dont Carine, une architecte partie à Kuala Lumpur pour son métier, et qui devait relier un chantier à Pékin, destination du vol MH 370 qu’elle n’atteindra jamais. En rapprochant ces deux évènements, Elisabeth Bouchaud et Florent Azoulay, les auteurs, ont fait le pari d’un récit croisé.
Du côté de Majorana, on pratique le flash-back ; on est au sein du laboratoire qu’occupe le physicien et son groupe des « ragazzi di via Panisperna », (les garçons de la rue Panisperna, l’adresse du lieu). Marjorana fait partie du groupe, et l’on découvre un physicien à l’intelligence aussi phénoménale que l’est son incapacité à communiquer avec ses semblables. Du côté de Carine, l’architecte disparue avec l’avion qui la transportait, le récit est plus sentimental : il prend la forme d’une narration qu’en fait sa compagne Cleia, une physicienne, elle aussi depuis son labo. Concession à l’époque, les 2 femmes communiquent par skype, par téléphone et le plateau accueille l’action aux deux bouts du monde.
Lorsque le public rentre dans la salle, le spectacle a déjà débuté : des hommes, en combinaison blanche et masque chirurgical, sont déjà à l’œuvre dans un décor de salle blanche où seule une femme, Cleia donc, est en pleine prostration. Décor, ambiance sonore, tout augure du meilleur mais, hélas très rapidement, la confusion domine et la mise en scène encombrée freine encore la compréhension : les deux récits ne se croisent plus, ils se télescopent et finissent par rentrer en collision. Plus ennuyeux encore, presqu’aucun des comédiens ne parvient à convaincre un spectateur qui sombre rapidement dans l’ennui et finit par ne plus se soucier de ce qui arrive aux deux personnages principaux.
On sort d’autant plus contrarié de cette pièce que le travail entrepris dans ce lieu par Elisabeth Bouchaud, co-autrice de la pièce et aussi directrice du théâtre de la Reine Blanche, qui mérite d’être salué. Depuis 6 ans, elle a ainsi fait de cette salle, une scène des arts et des sciences où la production est habituellement d’un bon niveau. On attendra donc ici le prochain spectacle pour retourner dans ce théâtre...

E.D



 
 
 
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