en 
 
 
cinema

 
 

Bonjour ivresse

le  18/09/2021   au théâtre Apollo (grande salle), 18 rue du faubourg du Temple 75011 Paris (vendredi et samedi à 21h30)

Mise en scène de Franck Le Hen avec Laurence Joseph, Eléonore Sarrazin, Cyril Garnier et Franck Le Hen écrit par Franck Le Hen




« Ca gesticule et parle fort, ça joue les divas, les ténors… », tel que le chantait si bien Charles Aznavour, pourrait tout à fait s’apparenter à cette pièce de boulevard qui fonctionne depuis 10 ans sans coup férir, puisque sa 2000ème représentation a été largement dépassée. Une comédie à succès voire culte qui n’hésite pas à caricaturer « outrageusement » les promesses non-tenues et les révélations plus ou moins amoureuses, faites par « un homo comme ils disent ».
En effet, le jour d’anniversaire de ce dernier est l’occasion de tout déballer, entre petits secrets cachés, jeux de la vérité, dérives sentimentales et souvenirs d’ados, histoire de régler quelques comptes entre bons ami(e)s et gens de bonne compagnie. C’est à celle - et à celui - qui aura le plus de choses à avouer et à se reprocher, que ce soit la copine libérée (Clair Jaz, naturelle sans forcer et excellente en tout point), la sœur coincée et nunuche à souhait, sans oublier l’invité surprise (Cyril Garnier, qui a un peu les traits de Vincent Elbaz). Tout ce beau monde va se lâcher – dans tous les sens du terme – pour le plus grand plaisir des spectateurs, ravis et conquis d’assister à cette « foire d’empoignes » qui part en vrille et dégénère à vue d’œil.
Si l’auteur, metteur en scène et comédien Franck Le Hen emprunte à quelques consonnes près le titre d’un best-seller de Françoise Sagan, c’est pour mieux forcer le trait autour d’une suite d’allusions non-déguisées et de quiproquos souvent absurdes sensés tout chambouler sur son passage, jusqu’à (dé)tourner au ridicule les crises existentielles et autres errances de ce parterre de personnages générationnels, certes haut en couleurs mais incapables de grandir ni de se tenir tranquille plus de 5 minutes sans bouger ni crier fort. Il utilise toutes les ficelles – pour certaines bon-enfant et pour d’autres éculées - du vaudeville populaire pour mieux appuyer et souligner les incessantes turpitudes et mises au point – si ce n’est une mise à plat - d’un quatuor d’intervenants en quête d’amour et surtout d’une bonne entente cordiale. Pas facile quand on est survolté et qu’on a de l’hystérie communicative à revendre !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique