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Edith Piaf, je me fous du passé (jusqu'au 4 décembre)

le  12/10/2022   au Studio Hébertot, 78bis boulevard des Batignolles 75017 Paris (mercredi à 21h et dimanche à 19h)

Mise en scène de Loïc Fieffé avec Béatrice Bonnaudeau, Léa Tavarès, Lionel Losada, Gérald Cesbron, Franck Jazédé et Nicolas Soulié écrit par Victor Guéroult




Et si, en son temps, Edith Piaf avait eu un sosie, une sorte de « clone », une chanteuse capable de remplacer au pied levé la star usée, le mythe vieillissant, malade et surtout inapte à continuer à se produire dans des conditions aussi soutenues ? C’est à partir de ce postulat de base que l’auteur de la pièce a imaginé l’histoire d’une autre « Môme », du moins, la trajectoire de l’une, se préparant à être sous les feux des projecteurs, au profit de l’autre, sur le déclin, le tout accompagné d’un répertoire de ses plus grands succès, quant à eux, bel et bien tous authentiques.
Dans un décors presque nu, réduit au strict minimum, à quelques accessoires près comme une chaise, une table, un micro et un piano (interprétations « live » oblige !), évoluent 6 comédien.ne.s jouant chacun.e le rôle d’un personnage plus ou moins fictif par rapport à la réalité, entre faux directeur de cabaret (Marco) et vrai producteur (Monsieur Louis), entre la doublure officielle Piaf, celle adulte (sous les traits de Béatrice Bonnaudeau, qui officie également en tant que directrice artistique) et celle plus jeune (Léa Tavarès). Dans cette usurpation d’identité, elles se sont faites toutes deux un tête – et une voix – adéquates afin de correspondre le mieux possible à leur idole, mimétisme de circonstance.
Ce scénario fiction, pas si abracadabrant que cela à première vue, est malheureusement mis en scène à la manière d’un puzzle quelque peu décousu qui nous fait décrocher le bon fil conducteur de la narration. On s’y perd parfois, d’autant que les sauts de puce entre 2 époques et 2 générations (celles de la contrefaçon à 2 âges bien distincts) sont légions, partant dans tous les sens et ne sachant si nous allons avoir à faire, à un moment ou à un autre, à L’Etoile, à la seule et unique interprète de « Non, je ne regrette rien ». Nous, si, du moins, un peu car les scènes s’enchaînent mollement, sans trop de fondus ni de nuance, au point qu’on se demande si, dans ce spectacle musical, on n’a pas voulu un peu « se foutre du passé »…

C.LB



 
 
 
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