en 
 
 
cinema

 
 

Le dindon

le  20/01/2022   au théâtre du Ranelagh, 5 rue des vignes 75016 Paris (du jeudi au samedi à 20h45 et dimanche à 17h - relâche les 02 et 08/04)

Mise en scène de Vincent Caire avec Lucile Marquis, Cédric Miele, Damien Coden, Franck Cadoux, Gaël Colin, et en alternance Karine Tabet, Amélie Gonin et Mathilde Puget écrit par Georges Feydeau




On ne compte plus les très nombreuses adaptations de ce célèbre vaudeville de Georges Feydeau, que ce soit au théâtre ou bien au cinéma d’ailleurs, en costumes d’époque ou alors dans une version plus moderne voire plus actuelle. Cette dernière semble respecter les usages, avec un décor démontable genre Années Folles et des tenues, surtout féminines, plus ou moins de cette période. Jusque-là, tout semble correspondre à ce que l’on peut attendre de cette classique comédie de boulevard, où tendance à la tromperie se marie avec des portes qui claquent, où quiproquos riment avec rigolo.
Si le texte - et les situations - sont respectés « à la lettre », ils ont la fâcheuse tendance à être débité à une cadence précipitée, enlevée, limite énervée, comme si l’ensemble de cette jeune troupe de 7 comédiens avait son véhicule garé en double file et sans les « warning ». Les spectateurs n’ont même pas le temps de (sou)rire, tout va trop vite ! L’extrait de l’incontournable chanson de Charles Aznavour Comme ils disent - « Ca gesticule et parle fort, ça joue les divas, les ténors… » - pourrait aisément résumer ce que l’on voit sur scène, où chacun(e) a la bougeotte, s’agite comme un pantin désarticulé, en rajoute d’une manière appuyée (des gags à répétition en veux-tu en voilà qui deviennent souvent agaçants !), grimace à tout va mimiques à l’appui, esquisse quelques pas de danse et même s’aventure à faire du mime. On se croirait presque retourner chez les Branquignoles ou chez les Pieds Nickelés !
Même si les 1h30 n’oublient pas de remplir l’espace en jouant l’énergie débordante à tout va, cela manque de nuance comme de subtilité, ce qui reviendrait à dire que nous sommes en présence d’un Feydeau disons assez scolaire, où le maître-mot serait de faire rire un public jeune, tant le clownesque est de rigueur ici. Si le jeu en vaut la chandelle, il faudrait reprogrammer ce divertissement en le proposant à des horaires de mâtinée, du style le mercredi, le samedi et le dimanche après-midi ainsi que tous les jours pendant les vacances justement scolaires….

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique