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Le comble de la vanité (jusqu’au 30 décembre)

le  07/10/2022   au théâtre La Pépinière Opéra, 7 rue Louis Le Grand 75002 Paris (du mardi au samedi à 19h ou 21h selon les jours, le dimanche à 15h)

Mise en scène de Ludivine de Chastene avec Virginie Pradal, Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Cécile Rebboah et David Talbot écrit par Valérie Fayolle




On peut faire partie d’une honorable et respectueuse famille, bien sous tous rapports, élevée avec des principes, et parfaitement cacher son jeu afin que tout se déroule pour le mieux à la vue des uns et des autres. On peut éventuellement donner l’apparence que tout se passe à merveille, au milieu d’adultes dit responsables, et vite se rendre compte que rien ne fonctionne véritablement comme on l’imaginait, du moins, comme on l’espérait. On peut aussi échanger entre personnes civilisées et découvrir que tous ces dialogues adressés ne sont que remarques désobligeantes, pics acerbes et réparties cinglantes.
Tout cela, on le retrouve dans cette pièce mi-figue mi-raisin qui règle ces comptes et révèle des secrets au sein d’une même fratrie composée d’une mère (sous les traits de Virginie Pradal, excellente en matriarche qui n’a pas encore complètement perdue sa tête), de ses 3 enfants et d’une belle-fille plutôt réservée. C’est à la mort du père que les langues se délient, que les problèmes resurgissent et que les « cadavres » sortent enfin des placards. Il y a peu de choses en commun parmi tout ce beau monde égocentrique, que ce soit la sœur arrangeante mais sourde comme un pot, l’artiste à la belle âme fantaisiste, l’as de la finance aussi ambitieux que contrarié qui parle mal à sa mère, sans oublier sa femme hyper maniaque de l’ordre comme de la propreté. Avec eux, on va aller de surprises en bouleversements, pour ne pas dire de pire en pire, de testament inattendu en révélation inopinée, d’adultère consommé en batard imprévu, d’accords passés en remontrances pathétiques, de liens du sang illégitimes en découverte macabre.
Dans un décor succinct mais astucieux dans sa représentation, vont évoluer ces 5 personnages au caractère en apparence insignifiant, que (presque) tout différencie voire oppose, où le drame familial chauffe depuis longtemps sans avoir jamais vraiment ébouillanté personne jusqu’à maintenant. Fort heureusement, le ton et le parti-pris de la comédie l’emporte après une mise en bouche savoureuse, totalement réaliste à bien des égards. Si le toit du défunt est secoué par des déclarations et autres aveux houleux, pas loin de déclencher quelques « séismes » dévastateurs en son sein, paix à son âme, il n’en est qu’à ses balbutiements, qu’au tout début de ses divulgations, semble-t-il !

C.LB



 
 
 
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