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Un animal de compagnie

le  26/01/2017   au théâtre des Nouveautés, 24 boulevard Poissonnière 75009 Paris (du mardi au samedi à 21h, matinée samedi à 16h30 et dimanche à 16h)

Mise en scène de Francis Veber avec Stéphane Freiss, Noémie de Lattre, Philippe Vieux et Dinara Droukarova écrit par Francis Veber




Les pièces écrites – et parfois mises en scène - par Francis Veber sont très souvent synonyme de réussite, voire de franc succès. Celle-ci ne devrait pas déroger à la règle tant par son sujet, les affres, ressentiments et autres frustrations d’un couple marié depuis 20 ans et sans enfant mais marqué d’une certaine lassitude, qui se défait et au bord de la désunion, que par le choix de son casting charismatique, Stéphane Freiss en tête porté par Noémie de Lattre qui joue son épouse, Philippe Vieux, un ancien ami abruti quelque peu envahissant, Dinara Droukarova, une troublante escort-girl, et enfin un poisson rouge – avec la voix off de Gérard Jugnot - du nom de Pignon, gros clin d’œil évident à son personnage fétiche interprété au cinéma.
Si vous ne le saviez pas encore, sachez que cette dernière, créature à la vie pourtant si plate et si monotone, est l’animal de compagnie préféré des français. De ce fait, cette bestiole, « machin sans intérêt », va servir ici de catalyseur aux protagonistes principaux qui vont se confesser à lui, chacun s’épanchant sur son bocal tel que chez le psychiatre, comme s’il était capable de résoudre tous leurs problèmes conjugaux. D’où le titre de cette nouvelle comédie qui permet à des comédiens 4 étoiles de briller sur les planches des Nouveautés dans un décor qui nous change de ceux minimalistes d’une grande partie des spectacles actuels.
Cette « cohabitation paisible » ne se fera pas sans plusieurs égratignures à l’âme et règlements de compte abusifs à l’appui, parfois excessifs à la clé, comique de situations abracadabrantes et humour de circonstance désopilant obligent, mais sans non plus quelques manques de discernement cohérent aussi bien au niveau narratif (surtout en fin de parcours) qu’à celui du jeu de scène (limite en roue libre). En résumé, un « prétexte » de compassion qui deviendra autant objet de discorde qu’objet de rassemblement, et qui finira fort heureusement par permettre à tous ces intervenants de se retrouver dans le meilleur de ces « drôles » de mondes....

C.LB



 
 
 
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