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Sandrine Sarroche dans La loi du talon

le  28/12/2017   au théâtre Les feux de la Rampe, 34 rue Richer 75009 Paris (du mardi au jeudi à 21h30 jusqu’au 28/12, puis du jeudi au samedi à 20h dès le 18/01/18 au théâtre du Gymnase)

Mise en scène de Cyrille Thouvenin et Stéphane Guérin avec Sandrine Sarroche écrit par Sandrine Sarroche, Cyrille Thouvenin et Stéphane Guérin




Les « one-woman-show » – comme les « one-man-show » d’ailleurs ! – pullulent à une vitesse grand V un peu partout dans les salles de la Capitale et on a bien du mal à s’y retrouver entre celles – et ceux – qui nous racontent leur parcours dit « existentiel », qui nous font des sketches sur tout et un peu n’importe quoi, ou bien encore qui nous parlent d’actualité revue et corrigée à leur propre sauce comique.
L’ex-provincial Sandrine Sarroche ne s’embarrasse pas trop des genres et nous offre pendant 1 heure un spectacle autobiographique, depuis son arrivée à Paris jusqu’à ses différentes expériences professionnelles (avocate, journaliste...) en passant par ses nombreuses rencontres à des niveaux sociaux assez différents. A priori, rien de bien nouveau ni de très original me direz-vous, d’autant que beaucoup (trop d’ailleurs !) nous l’ont déjà proposé bien avant elle et cela depuis fort longtemps ! Qu’importe, elle ne se démonte pas une seconde, l’air bien assurée, voire « engagée », et nous convie à son parfait moulage afin de devenir une « parisienne par excellence », bref, avoir sa place dans les formes et les règles de l’art (ne pas sourire, ne pas dire bonjour, ne pas tenir la porte aux autres...), à grands coups de mimiques, d’accents, d’imitations et de clichés aussi dits de circonstance.
Certes, le trait est souvent grossi, le profil particulièrement souligné, le dialogue spécialement appuyé et la situation on ne peut plus exagérée sur les bords – avec entre autres des répétitions parfois inutiles (la bourgeoise méprisante de Gauche ; la gardienne portugaise fatiguée), mais certaines caricatures sont authentiquement bien vues et plutôt bien senties (notamment celle de l’adolescente folle d’Instagram !). Quoi qu’il en soit, tous les âges y passent – des jeunes aux vieux sans oublier les bobos et les maris – et chacun en prend pour son grade avec plus ou moins de tendresse, d’abattage, de légèreté, d’humour et de pertinence mais néanmoins, avec une conviction énergique chevillée au corps (en plus, elle chante et danse !) et une pointe de féminisme, histoire de bel et bien défendre sa position à la fois d’épouse et de mère...

C.LB



 
 
 
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